LA PRIERE DU GITAN |
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Je suis bohémien, un pauvre voyageur. Ma caravane est mon monastère, je fais de mon cœur le lieu de ma prière. Je ne possède pas d'habits élégants: Dieu dit que le corps est plus beau que le vêtement. Je ne me soucie pas de la nourriture de demain: le Notre Père demande le pain quotidien. J'amasse pour mon âme une tirelire d'amour; elle est à Dieu, elle sera ouverte un jour. Mon cœur ne convoite pas de grands biens; son gros appétit est d'aimer bien son prochain. Ma roulotte est petite, bien plus qu'une maisonnette: mais Toi, Seigneur, Tu n'avais pas où reposer ta tête. Les policiers viennent souvent me contrôler. Je leur souris, Seigneur: ces hommes font leur métier. Je rempaille des chaises et je vends des paniers. Des gens moqueurs m'insultent avec grossièreté: je veux T'aimer, Seigneur, jusqu'à leur pardonner. Dans le calme, la nuit tombe peu à peu. Pour Te prier, Seigneur, j'allume un petit feu. Pieusement j'ouvre tes Évangiles. Je goûte à ta paix comme une brebis docile. Sois béni, Dieu d'Amour: Je sais que tu m'aimes, et que Tu m'aimeras toujours. Michaïl (publié dans la revue Vermeil juillet 1988) | |
MARO DAT MaroDat foun o bolébèn Tiro lap té vèl brindjédo Tour kontirépèn té vèlo Tour vila té vèli kèrdi Ap i poup ar an o bolépèn Dé mèndé ko divès Tsaïré mèngué maré zindi Ar tzaïra kol dé prasa mèn Riké mèn kaï hi darènès Lé mèn vri foun o schlèrtèbèn. Amèn "Notre Père" en langue manouche | Latcho divès Maria "Je vous salure Marie" |